Rencontre entre les résistants et les élèves de 1ES3/L

Devoir de mémoire : les élèves de 1ères ES3 / L rencontrent d'anciens résistants et déportés du Comité de la Résistance de Cannes
Récit de cette rencontre par Romée Servant-Volquin
"Ce mercredi 31 janvier, notre classe de 1ère ES3/L est allée à la rencontre d’un ancien résistant déporté : Guy Morand. Ce même homme est aujourd'hui président du Comité de la Résistance de Cannes et du Concours de la Résistance et de la Déportation. D’autres intervenants l’accompagnaient : Blandine Ackermann, fille et femme de résistants et aussi vice-présidente du Comité de la Résistance de Cannes, Edith Deydier, fille de résistant déporté mais revenu en France. Il y avait aussi Michel Pochoy et Catherine Bouriens.
Dès que nous sommes arrivés, deux vidéos nous ont été montrées comme introduction au thème du Concours qui porte cette année sur « S’engager pour libérer la France ». Une première vidéo était consacrée à Pierre Brossolette et nous expliquait ses actions de Résistance ainsi que sa dénonciation suivie de son suicide afin de ne pas livrer ses camarades ; l'autre vidéo nous présentait le Concours National de la Résistance et de Déportation, que nous préparons, avec la cérémonie de remise de prix de l'an dernier et le voyage effectué par les lauréats à Strasbourg et au Struthof, camp de concentration français.
Puis, Blandine Ackermann a pris la parole pour parler de son enfance sous l’occupation à Paris. Elle nous a raconté les violences et la terreur vécues durant ces années d’occupation allemande. Ensuite, Guy Morand nous a parlé de lui, de ses actions, d’où il vivait et de sa déportation. A 19 ans, il est arrêté pour faits de résistance et passe 18 mois dans le camp de concentration de Buchenwald puis de celui également appelé Nordhausen-Dora. Même étant dans ce camp, il a risqué sa vie et résisté en sabotant des fusées (V2). Nous lui avons posé quelques questions sur ce qu’il avait vécu, et c’est comme ça qu’on a appris que son patriotisme était sans faille et qu’il était dans la folie de sa jeunesse, ce qui lui a permis de survivre. Il nous cependant expliqué que raconter les souvenirs du camp était compliqué au début lors de son retour en France, mais plus tard, il a consacré sa vie à témoigner auprès des jeunes générations. C’est son besoin et devoir de mémoire. Édith a poursuivi son récit en nous parlant elle aussi de sa vie de petite fille sous l’occupation et de la déportation de ses parents après avoir été dénoncés et arrêté par des Français.
A la fin de ces deux heures, les rôles se sont inversés et les intervenants nous ont posé des questions sur qu’est-ce que la Résistance et le patriotisme, l’engagement, le civisme.
Ainsi cette rencontre si humaine a complété la visite culturelle du camp des Milles et notre préparation.
Ce fut vraiment émouvant de rencontrer un de ces héros modernes, qui ont contribué à l’Histoire de la France et surtout au péril de leur vie afin de libérer le pays ».

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