Rémy et Loïc BOMPAR (prépa ECE)
Parmi les nombreuses fratries ayant suivi leurs études à Stanislas Cannes (simultanément ou à quelques années d’intervalle), voici l’exemple de deux frères, Rémy BOMPAR, ancien étudiant ECE (et ayant intégré l’EM Lyon) et Loïc BOMPAR, actuellement étudiant en ECE2. L’occasion d’un échange et d’un regard croisé sur leurs études vécues à Stan.
Question à tous les deux, pourquoi avez-vous fait le choix d’effectuer votre prépa à Stanislas Cannes ?
Rémy : Je suis arrivé à Stanislas en septembre 2012, après un bac ES dans un lycée de Marseille. J'avais entendu beaucoup de bien de l'environnement et du cadre qui m'a attiré. Pour moi, tous les étudiants ne sont pas forcément faits pour une prépa parisienne : il faut savoir se connaitre soi-même et être capable de faire un choix. Dans certains cas, mieux vaut être en tête d'une classe (a priori moins « performante » sur le papier) que dernier ou en grandes difficultés d'une classe dans laquelle tu ne te sens pas bien. Dès mon arrivée, toutes ces suppositions se sont confirmées et j'ai découvert des gens en or (que je vois encore régulièrement), une ambiance de dingue et même 5 ans après, de temps en temps, ça me manque un peu !
Loïc : C’était pour moi évident, je voulais Stan car je connaissais (grâce à mon frère) à la fois le cadre et l’accompagnement dans le travail. L’idée d’une prépa « familiale » était pour moi essentielle afin d’être épanoui sur le plan personnel. J’ai quand même décidé de faire une journée d’immersion en terminale pour voir si ce à quoi je m’attendais était vrai et cela m’a permis d’y adhérer définitivement. Cette proposition de Stan que je voyais comme « réussir en étant épanoui » était cruciale pour fournir une telle charge de travail. Je ne me voyais pas ailleurs. Donc c’est vrai que si j’ai choisi d’intégrer Stan, Rémy y a beaucoup contribué, mais je savais dans quoi je m’embarquais. Et aujourd’hui je ne regrette absolument pas !
Rémy, est-ce que vous voyez des points communs mais aussi des différences entre votre expérience passée (certes récente mais qui remonte déjà à quelques années) et ce que vit votre frère ?
Evidemment, et en bien heureusement ! En termes de similarité, l'ambiance m'a l'air toujours aussi bonne, mon frère a l'air complètement épanoui et c'est le principal ! En termes de changement, j'ai surtout l'impression qu'il y a une stratégie positive et une ambition et exigence renforcées et pour ça bravo, ça fait plaisir à voir ! J'ai l'occasion de repasser régulièrement et je m'y sens toujours à la maison, ça c'est incroyable ! Surtout que je ne suis pas le seul à penser ça ! Tous les gens de ma promo qui reviennent sont très contents de repasser ! Bien sûr aussi que ça fait plaisir de voir mon frère vivre ce que j'ai vécu il y a 5 ans, et de voir qu'il le vit tout aussi bien que ce que je l'ai vécu !
Rémy, après plusieurs années, quel bilan tirez-vous de votre prépa à Stan ?
Que du positif honnêtement ! Que ce soit la relation avec les professeurs, les méthodes de travail, tout s'est déroulé comme je le souhaitais. La prépa m'a clairement fait grandir, le fait de vivre loin de chez les parents (tout en restant relativement protégé par l'internat), la capacité de travail, tout ça m'a permis de rejoindre une école où j'ai pu découvrir bien d'autres choses, aller à l'étranger etc... Pour moi, la prépa est un passage que je recommanderais à n'importe qui en fait. Après, évidemment, mon discours aurait peut-être été différent si je n'avais pas eu mes écoles cibles... L'essentiel est de savoir pourquoi nous travaillons, quels sont nos objectifs et de mettre en place une stratégie pour y arriver. Mais ce schéma se reproduit exactement à l'identique une fois à l'école, une fois que l'on rentre "dans la vraie vie" professionnelle, tout est question de choix, d'ambitions et de prise de position.
De votre côté Loïc, comment vivez-vous l’expérience de la prépa ?
Aujourd’hui, c’est la dernière ligne droite, dans 2 mois c’est les concours, et je me sens vraiment bien. J’ai réussi à maintenir un équilibre personnel, entre sport, travail et moments de détente (car il en faut !) ce qui m’a permis de n’avoir que très peu de moments de « mou » ou de perte de confiance. Et dans le cas où ça arrive, on est accompagné et soutenu, par les professeurs et les amis.
La dernière ligne droite est un peu plus particulière puisqu’on sait qu’on a plus le choix, que tout se joue et que les derniers efforts peuvent payer, donc il n’est plus question de douter, mais de foncer et de tout donner.
Loïc, est-ce que l’expérience de votre frère vous a servi (en termes d’organisation du travail par exemple ou de compréhension du fonctionnement en prépa et à Stan) ou bien avez-vous trouvé votre propre voie ?
Au niveau de l’organisation du travail, j’ai essayé de nombreuses techniques pour trouver la bonne, et ça je pense que c’est propre à chacun. Selon notre profil on peut plus ou moins s’inspirer des méthodes de travail des uns ou des autres, mais cela reste avant tout personnel. Donc même si j’ai pu écouter ses conseils méthodologiques, j’ai fini par trouver la mienne, qui me correspondait mieux. Là où je me suis appuyé sur son expérience, c’est sur l’intensité qu’il avait mis dans la période de 3 mois précédant les concours et plus généralement sur la deuxième année. Très souvent on entend que cette période est un déclic pour beaucoup de gens, et en effet c’est le cas. Pour ce qui est du fonctionnement de la prépa, on est également très bien accompagné pour la transition avec le lycée.
Rémy, votre frère étant à quelques mois des concours puis d’une intégration en Grande Ecole, quels conseils aimeriez-vous partager ?
De mon expérience perso, je sais que j'ai mis du temps à rentrer dans le mode de travail que demandait la prépa. Ce que j'ai quelque peu regretté par la suite... Réussir en prépa demande beaucoup de maturité, requiert une connaissance de soi relativement bonne de manière à pouvoir se rendre compte des marches à gravir avant d'arriver au niveau exigé. C'est cette conception des choses qui m'a permis de transformer mes méthodes de travail entre la 1ère et 2ème année. Ce conseil s'adresse à mon frère mais aussi aux autres élèves, comprenez ce que vous faites là, avant qu'il ne soit trop tard. Dis comme ça, ça peut sembler banal, mais vous n'exploiterez votre potentiel qu'une fois cet aspect pleinement intégré.
Loïc, comment appréhendez-vous la dernière ligne droite ?
La dernière ligne droite est vraiment particulière, on se rend compte que c’est tout près, c’est à la fois loin et si proche. On ne veut pas avoir de regret, donc on donne tout, le travail gagne en intensité et en efficacité, et entre potes, on se motive comme on peut. Personnellement, j’ai hâte d’arriver au bout, mais me dire que la prépa est terminée, c’est peut-être paradoxal, mais ça va être dur. On a passé tellement de moments forts, que se dire que c’est bientôt fini, c’est dur à vivre !
Rémy, quelle est votre actualité et votre projet dans les années à venir ?
Après mon intégration à l’EM Lyon, j'ai eu l'occasion de travailler pour la Junior Entreprise de l’école, ce qui m'a encore grandement apporté, puis j'ai eu la chance de bosser pour un cabinet de conseil international en finance à l'Ile Maurice et de partir étudier en Suède. Finalement, j'ai terminé ma scolarité en travaillant pour Ubisoft, leader français du jeu vidéo, où j'ai rencontré mon associé, avec lequel je porte aujourd'hui le concept de KYKLOS. Nous avons monté notre start-up dans le domaine de l'esport et sommes actuellement en train de lever plus d'un million d'euros pour mener KYKLOS à l'international le plus rapidement possible. Pour plus d'infos sur KYKLOS : https://www.gokyklos.com !