Interview : Martin HOUOT, étudiant de Prépa ECE admis à l'ESSEC
Quel a été votre parcours scolaire ?
Au lycée, j’ai fait une 1ère scientifique. À la fin de l’année, j’ai décidé de me réorienter et de refaire une 1ère mais en ES, dans l’objectif de faire une classe préparatoire ECE. Je suis arrivé à l’institut Stanislas après avoir eu mon bac mention très bien. Après y avoir fait mes 2 années de prépa, j’ai décidé de refaire une 3eme année pour espérer avoir de meilleurs résultats. Bon calcul, puisque je suis passé de GEM à l’ESSEC.
À quel moment avez-vous décidé d'intégrer une classe prépa et pourquoi le choix de Stan ?
Pendant longtemps je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire plus tard. C’est à la fin de ma 1ère S que je m’y suis penché et j’ai découvert le commerce. Je n’étais pas encore décidé à faire une prépa, filière d’excellence qui me paraissait inaccessible étant donné que j’étais dernier de ma classe en 1ère S… Toutefois, j’ai trouvé le goût du travail en ES et, avec beaucoup d’efforts, j’ai réussi à être 2ème de ma classe en 1ère et Terminale ES. Mes professeurs m’ont conseillé de faire une prépa et l’idée d’accéder à des écoles de commerce prestigieuses m’a convaincue.
Après le lycée, le choix de Stanislas Cannes s’est imposé : c’est la meilleure prépa de la région, l’internat est un avantage non négligeable et le cadre de travail (localisation, bienveillance des professeurs, locaux) est propice. J’avais postulé pour des plus « grosses » prépa, mais mon dossier n’a pas été retenu, principalement du fait que je venais d’un « petit » lycée. Mais, maintenant que je suis en contact avec des anciens élèves de ces prépa, je ne regrette pas. A Stanislas, l’équipe pédagogique est beaucoup plus proche des élèves. Les professeurs ne se cantonnent pas à ce rôle et nous accompagnent dans notre épanouissement scolaire et personnel.
Pour ma khube, j’hésitais à rester à Stanislas Cannes. Pendant une période de réflexion, j’ai postulé à d’autres prépas et ai été notamment pris à Sainte-Marie (à Lyon). Finalement, j’ai décidé de rester à Cannes pour profiter du programme adapté à ma situation de khube que me proposaient mes professeurs. Ils me connaissaient et savaient exactement quoi me faire travailler, alors que dans une autre prépa j’aurais refais bêtement le programme. De plus, je connaissais la promo que j’allais intégrer (à Stanislas, le rapport inter promo est favorisé) et des amis qui refaisaient aussi une année.
Comment se sont déroulées vos années de prépa ?
Le maître mot de mes 3 années de prépa est incontestablement « la progression ». Si en première année je me suis constitué des points forts, en deuxième et troisième année j’ai mis l’accent sur mes points faibles. Ainsi, j’ai réussi à toujours progresser dans le classement général et passer de 10ème en 1ere année à 1er en 2ème et 3ème année. J’avais la « chance » d’avoir un profil déséquilibré (plutôt bon en math, eco mais très faible en langue), et je savais exactement ce qu’il fallait travailler. C’est en équilibrant mon profil au cours de mes 3 années que j’ai réussi à progresser.
Parlez-nous de la période des concours et du choix final de votre école.
Cette année, la période de révision et des concours a été atypique. Ayant expérimenté en année « normale » et en année COVID, j’ai bien sentis la différence. Cette année les 3 mois de révision (au lieu d’un seul) ont été extrêmement durs pour tout le monde. Au plus l’échéance s’éloignait, au plus on ne savait pas pourquoi on travaillait et on se démotivait. A l’inverse, les concours en tant que tel ont été resserrés. Au lieu de passer Ecricome et BCE sur 3 semaines, avec 1 semaine de pause au milieu, on a tout fait sur 2 semaines. 2 épreuves par jours, dont le samedi. 38 heures d’épreuve en 1 semaine… c’était éprouvant. Toutefois, le rythme se trouve assez rapidement et on arrivait à se coucher suffisamment tôt. De plus, la quasi-totalité de la promo passait les concours au même endroit (lycée Massena à Nice), ainsi, la bonne humeur entre nous hors des épreuves faisait que l’on restait motivés et que l’on ne se démoralisait pas.
Quels conseils pouvez-vous donner aux lycéens qui souhaitent intégrer une classe prépa ?
Si j’avais un conseil à vous donner, ce serait de bien vous entourer pendant vos années de prépa. Personne ne comprendra mieux ce que vous vivez que vos compagnons d’arme. Des amitiés vont se créer naturellement. Trouvez quelqu’un sur qui vous pourrez compter, avec qui vous pourrez partager vos malheurs et chez qui vous pourrez chercher de la motivation. Pour tenir, il faudra vous accordez des moments libres avec ces personnes, que ce soit une simple pause cigarette ou une après-midi plage. Personnellement, j’ai énormément travaillé et je préférais être seul. Mais sans ces pauses avec ma meilleure amie en 1ère et 2ème année, puis mes deux colocataires en khube, je ne serais jamais arrivé là où j’en suis maintenant.